
Après plusieurs jours de repos à Luang Prabang nous sommes parties en direction de Nong Khiaw. Nong Khiaw est un joli petit village au nord du Laos, à 4h00 en bus de Luang Prabang. À notre arrivée, nous avons tout de suite été séduites par l’ambiance relax de ce village. Situé au bord de la rivière et au milieu des montagnes, Nong Khiaw est le lieu parfait pour les adeptes de la marche, du kayak et des cascades. Mais c’est aussi un très joli lieux pour déconnecter et se ressourcer.


Où loger ?
Après quelques recherches sur différents blogs, nous avons logé au Sunrise Bungalow. Quoiqu’il soit mal indiqué nous l’avons trouvé facilement. Il suffit de traverser le pont de Nong Khiaw et directement sur votre gauche vous pourrez voir les bungalows. Les Bungalow sont à 70’000 kips la nuit pour deux, lit double, moustiquaire et petit balcon avec hamac. Les bungalows donnent tous vue sur la rivière. Nous les conseillons pour ceux qui tiennent un budget et recherche un bon qualité-prix.

Nos bons plans restaurants
Un de nos restaurants favoris est le Coco Home. Ce petit restaurant au bord de la rivière, offre des plats laotiens diversifiés. La carte est petite et assure donc une qualité et fraîcheur des aliments. Nous avons craqué pour le Yello Curry Vegetable et le Red Curry Vegetable. Ces plats à base de lait de coco et de curry, ont égayé nos papilles gustatives. Un vrai délice ! À déguster avec le sticky Rice pour les amateurs !

Sunset View Point
Avec nos amis, Arnaud, Fanny, et Aurélie (alias Mahuta-Michelle), nous avons profité d’un magnifique coucher du soleil au Sunset View point. Nong Khiaw regorge de Views point différents et certains sont plus difficiles que d’autres. Bonnes chaussures, eau et bonne condition physique sont préférables pour que votre ascension ne tourne pas en cauchemar. Notre copine Fanny, qui était tombée en scooter une semaine précédente et avait une entorse avancée à décider de monter avec nous. Oui, malgré nos super conseils d’infirmières, Madame a la tête dure. Et c’est avec son bout de bois en guise de béquille qu’elle a gravi le sommet ! Bravo à elle !





Faire un Trek
Pour les adeptes de marche, Nong Khiaw regorge d’offices proposant différents treks. Après avoir fait le tour de plusieurs agences nous nous sommes dirigées vers Tiger Trail. Cette agence propose différentes variantes de trek et leurs argents vont aux villages, tribu et aux écoles pour les enfants. C’est alors, que nous avons réservé avec Arnaud et Aurélie notre trek de deux jours dans les montagnes à la rencontre d’une terre inconnue.

Une expérience inoubliable
Après avoir pris des forces avec notre bircher du matin, nous partons en trek. Notre guide Oudone, prends soin de noter nos prénoms sur son carnet car comme il dit ; « désormais nous sommes une famille ».

C’est ainsi que nous partons marcher. Après plusieurs heures de trek dans la jungle, où tantôt il faut nous frayer notre chemin à la machette, nous prenons notre déjeuner au milieu des bruits sauvages et des immenses arbres.




Oudone, coupe une feuille de banane qu’il pose à même le sol et dépose ensuite notre repas. Notre riz à l’oeuf et aux légumes est emballé dans une feuille de banane. Ce repas a été concocté avec beaucoup d’amour. Après avoir repris des forces et bien rigolé, nous avons repris notre route en direction du village.

À notre arrivée au village nous comprenons tout de suite que nous serons les seuls blancs ce soir à dormir ici. Nous sommes étrangers à leurs mondes. Les enfants nous regardent de loin, sourient et comme par gêne se mettent à courir loin. Nous nous installons timidement dans notre chambre. Nous avons une petite cabane en bambou, que nous partageons pour la nuit.




Après une bonne douche fraîche, ou plutôt gelée, nous sommes allées explorer le village. Nous jouons avec les enfants, qui sont super-fières de nous montrer leurs petits chiens. Les yeux des enfants, sont remplis d’énergies tellement fortes. Ils jouent avec nous, sautent dans nos bras et passent leur temps à rigoler.


Après quelques jeux de cartes, c’est parti pour faire la cuisine. Nous assistons à la mort d’un poulet mis dans l’eau bouillante. Le poulet venait de leur jardin et c’est comme un cadeau pour eux de nous faire de la viande. Nous faisons donc la promesse entre nous que chacun doit goûter le poulet. Marine K cuisine, coupe les courges, lave les herbes fraîches, pendant que Marine B s’occupe d’aller faire le feu.



Après s’être régalée, nous avons rencontré le père de famille. Ce moment restera à jamais inoubliable. Ce Monsieur, nous a donné tellement d’amour en si peu de temps. Avec toute sa bienveillance, il nous a donné des bracelets et priait pour nous en les attachant à nos poignets.
Notre petite soirée aux coins du feu avec un concert de musique traditionnelle nous a fait nous rendre compte à quel point ce moment est unique et authentique. Une bonne nuit de sommeil nous attend. Dans la nuit, on entend les chiens du village et un troupeau de vaches passer à côté de notre petite cabane.
Réveillées à 6h00 par les coqs du village, nous nous installons pour le petit déjeuné. Le visage d’Arnaud quand le père de famille lui met dans son assiette une immense boule de sticky Rice, nous ferons rire encore longtemps. ça y est, on ne peut pas se sentir plus immergée que ça. Nous mangeons du riz et des légumes à 7h00 du matin et mine de rien ; ça passe super bien !
Nous reprenons notre journée de Trek après que Marine B (l’élue du village) ait visité la ferme du père de famille. Des paysages merveilleux s’offrent à nous.








Nous rejoignons Fanny qui nous attend dans un bateau pour rejoindre l’autre côté de la rivière. Nous visitons à nouveau quelques villages de minorités ethniques et atteignons à la suite d’une petite ascension une jolie cascade qui nous rafraîchit comme il se doit !


Sportif jusqu’au bout, c’est en kayak que nous avons rejoint Nong Khiaw après deux jours de marche.

Témoignage de Marine Keller
Cette expérience restera dans mon coeur pour le reste de ma vie. Je me revois, sur le bateau devant ces magnifiques paysages après deux jours d’émotions inédites et je pense. Je pense au fait qu’il sera impossible pour moi, de pouvoir expliquer, retranscrire ce que j’ai ressenti et ce que j’ai vu. Combien de sourires j’ai vus et que je me suis dit ; ce sourire-là, ne l’oublie pas. Combien de yeux j’ai vus et que je me suis dit ; Ces yeux-là, ne les oublie pas. Cette expérience m’a immergée dans la vie la plus simple possible. Loin de mon côté matérialiste est proche de mon coeur. Et je me suis promis que si je n’arrivais pas expliquer ce que j’ai vécu là-bas, alors au moins je me dois de ne jamais oublier. De ne jamais oublier que chaque jour sur cette terre, il y a ces enfants là-bas dans ce petit village qui vivent de peu et qui sont heureux.
