Notre week-end à Sapa

Nous avons pris un bus couchette de Hanoï à Sapa. C’était notre première expérience de bus couchette. Nous nous sommes bien installées et avons pu dormir.

Une fois arrivées à Sapa, la belle-sœur de Em est venue nous chercher. Nous avons fait 5 heures de marche dans une brume épaisse dans les montagnes pour atteindre le village de Em.

Em fait partie de la tribu des Hmong. Elle parle le vietnamien grâce à l’école, l’anglais grâce au tourisme et le dialecte Hmong. Em a commencé à faire du trek à son compte il y a maintenant 5 ans. Son contact est du bouche à oreille. Vous pourrez la trouver sur Facebook uniquement au nom de : Trekking Homestay Emsapa. Em travaillait au début dans une agence de Trek. Elle devait beaucoup marcher et avec des grands groupes pour une maudite somme. Elle a donc décidé, lorsqu’elle parlait assez bien anglais, de faire ses propres Treks et faire de sa maison un Homestay. Notre séjour chez elle a été vraiment très agréable. Em est sa famille sont très généreux. Sa maison est belle bien que rudimentaire pour nous les Occidentaux.

Nous avons donc profité de trois jours de marche dans la montagne et les rizières. Malheureusement pour nous il ne faisait vraiment pas beau et nous avons eu 2 jours de brume sur 3 jours de marche. La brume ne nous a pas vraiment dérangé car vivre ces moments avec Em était si riche que le soleil était dans cette rencontre. Le dernier jour nous avons pu apercevoir du ciel bleu et même le soleil. Nous avons constaté la beauté du paysage, un vrai régal de se retrouver dans cette belle nature après Hanoï. 

Lors de ce séjour nous avons aussi appris davantage sur la façon dont ils vivent. Nous avons eu la chance de faire à manger avec Em et sa famille. D’ailleurs nous avons vraiment beaucoup et très bien mangé. Tout était un délice! Le dernier soir elle nous a fait goûter sa happy water (alcool de riz). C’était la première fois pour nous et c’était une réussite !

Nous avons aussi eu la chance de rencontrer Guillaume, Edith et leurs deux enfants : Jeanne (6ans) et Lou (3 ans et demi). C’est une famille qui vient de Nice et qui voyage pendant une année. Cela fait déjà 6 mois qu’ils voyagent. Leurs enfants étaient adorables et Jeanne était si contente de parler avec de nouvelles personnes qu’elle nous a raconté beaucoup de choses rigolotes. Merci à eux pour tous ces bons moments et on leur souhaite une bonne suite de voyages !

Em nous a énormément appris sur sa culture. Dans ces tribus, les femmes rencontrent leurs futurs maris très jeunes lors de la célèbre fête nommée le Têt. Em s’est mariée à 17 ans et a eu son premier enfant à 18 ans. Lorsqu’une femme se marie elle quitte son village natale et va vivre dans le village de sa belle-famille. Faire des enfants est vraiment nécessaire dans leurs tribus. Car ils ont besoin d’avoir un garçon qui s’occupera d’elles lorsqu’elles seront plus vieilles et d’un garçon qui restera dans le village natale. Em dit qu’elle a été très chanceuse car son premier enfant était un garçon. Elle nous a expliqué que parfois des femmes faisaient jusqu’à 15 enfants pour avoir un garçon. Si elles n’ont jamais de garçon, il est autorisé que la dernière fille reste dans le village Natale.

La position de la femme dans ces tribus est très importante. La femme s’occupe la plupart du temps de travailler dans les rizières et faire des treks comme Em. Le mari, s’occupe des enfants et de cuisiner.

Concernant les soins, il y a un hôpital à Sapa, mais qui selon Em il vaut mieux éviter et préférer une thérapie alternative. La belle-maman de Em connaît beaucoup de secrets et de remèdes avec les plantes pour soigner des brûlures et des morsures de serpents. Em nous expliquait par exemple que si un serpent te mordait et que tu allais à l’hôpital il t’amputerait le membre. Sa belle maman soigne beaucoup de villageois et sa propre famille. Em disait que lorsqu’elle a eu son premier enfant les contractions étaient très difficiles à supporter et qu’elle voulait se rendre à l’hôpital. Sa belle maman lui a fait boire un remède à base de plante qui à augmenter le travail et le bébé est né 30 minutes après à la maison.

Pour ce qui est des enfants, à partir d’un certain âge ils aident énormément à la maison. Ils s’occupent beaucoup de la vaisselle et du repas. À partir de l’âge de 5 ans ils vont à l’école. L’école n’était pas loin de la maison de Em. Mais certains enfants habitent très loin, ils doivent donc dormir là-bas et voient leurs parents que du vendredi soir au dimanche après-midi.

Petite anecdote : dès que les enfants ont une dent qui bouge ils l’arrachent. Em nous a expliqué qu’ils n’attendait pas qu’elle tombe toute seule sinon les dents ne poussent pas droites. Et nous avouons qu’ils ont tous de très belles dents bien alignées.

BYE SAPA

Notre retour sur Hanoï

Après notre expérience plutôt positive des bus couchette, nous avons repris un bus couchette de nuit pour retourner sur Hanoï. Nous partons pour une fois à l’heure de Sapa (9.30 pm). Le trajet se déroule pas si mal (bien que nous nous demandons si le bus ne va pas parfois verser). Ils roulent comme des fous et dépassent dans les virages sans aucune visibilité. A 3:24 (AM) nous voilà réveillée par des cris : « Hanoï, Hanoï. » Nous sortons du bus nous ne reconnaissons pas du tout Hanoï…. Normal, nous sommes à 1 heure 50 à pied d’Hanoï. Une horde de vietnamien nous attendaient pour nous proposer de nous ramener sur leur motobike ou avec leurs voitures. Nous discutons avec un Belge qui lui aussi était descendu là et nous négocions un prix pour rentrer à Hanoï en voiture et nous lui donnons l’argent. Après 15 minutes de Taxi, il s’embarque dans une petite ruelle et s’arrête. Nous lui faisons remarquer que nous ne sommes absolument pas à Old Quarter comme nous l’avions demandé. Il fait mine de ne rien comprendre et nous dit que si nous voulons qu’il nous amène au vieux quartier il faudra payer encore le triple de ce que nous lui avons donné. Le belge qui était devant a très bien réagis. Il a repris l’argent que nous lui avions donné et lui a ordonné de nous y emmener sinon nous descendions de la voiture et qu’il n’aurait rien du tout. Après quelques minutes de négociation il comprend que nous ne céderons pas et en rigolant il redémarre la voiture. Nous voilà donc à 4:00 du matin au milieu d’Hanoi, sans auberge et ayant très peu dormi. Ça ne faisait vraiment pas rêver. Nous sommes restées soudées et sommes allées voir si l’auberge dans laquelle nous avions réservé notre nuit était ouvert… faux espoir. Nous sommes donc retournée à notre ancienne auberge et ils ont gentillement accepté que nous nous installions dans la lounge room ou nous avons pu dormir quelques heures. Nous avons ensuite retrouvé Julie et Cédric pour une journée chill. Quel bien ça nous a fait, que du bonheur !